Nous savons tous que la pratique du VTT n’est pas sans risque. Mais heureusement, il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour réduire considérablement le risque d’être impliqué dans un accident.
Selon le rapport annuel de la Commission de sécurité des produits de consommation, il y a environ 650 décès et 100 000 blessures liées au VTT chaque année.
Nous voulons faire notre part pour faire baisser ces chiffres. Voici donc dix conseils que tout conducteur devrait connaître pour être mieux à même de prévenir les accidents de VTT.
1. Comprendre que conduire un VTT n’est pas comme conduire une voiture.
Les voitures peuvent être manœuvrées en toute sécurité sans presque aucun effort physique ou mouvement corporel de la part du conducteur. Les VTT, par contre, ne le peuvent pas.
Pour conduire un VTT en toute sécurité, vous devez apprendre à utiliser le poids de votre corps pour garder le contrôle de la machine. Vous devez constamment déplacer le poids de votre corps pour tenir compte des virages serrés, des pentes raides et des terrains accidentés.
De nombreux accidents de VTT se produisent parce que les débutants sous-estiment la puissance et l’accélération, ainsi que la force physique nécessaire pour s’accrocher au guidon lors d’une forte accélération ou d’un virage.
L’apprentissage de la sécurité dans diverses situations de conduite demande beaucoup de pratique. Commencez lentement et augmentez progressivement votre niveau au fur et à mesure que vous apprenez et gagnez de l’expérience.
2. Ne roulez pas dans des collines trop raides
De nombreux accidents de VTT se produisent lorsque le conducteur s’engage dans des pentes plus raides que celles que le vélo peut supporter en toute sécurité. Les VTT ont un empattement relativement court ainsi qu’un espacement étroit entre les roues.
De plus, leur centre de gravité est relativement élevé, le conducteur étant sur le dessus. Ces deux facteurs combinés font que la machine se renverse plus vite que ne le pensent certains conducteurs.
Les VTT sont conçus comme ils le sont pour se faufiler entre les arbres ou les rochers lors de la conduite hors route, tout en restant faciles à manœuvrer sur les surfaces rugueuses.
On pourrait les rendre plus larges, plus longs et plus bas pour accroître leur stabilité, mais cela irait à l’encontre de l’objectif d’un véhicule tout-terrain. Il ne s’agirait plus d’un “tout-terrain” mais plutôt d’un “véhicule tout-terrain incliné”.
Voici quelques conseils pour rouler en toute sécurité dans les collines :
- Les conducteurs inexpérimentés devraient commencer par rouler sur une colline à faible pente pour acquérir de l’expérience avant de s’attaquer progressivement à des collines plus raides. Ne roulez en aucun cas sur une pente plus raide que celle recommandée par le fabricant. Aucun conseil écrit ne peut remplacer l’expérience que vous acquérez en pratiquant et en apprenant à sentir comment le vélo se comporte sur différents types et angles de collines.
- Lorsque vous tentez une pente plus raide, tenez-vous debout et appuyez votre corps contre la colline pour que le vélo ait moins tendance à basculer.
- Si vous roulez en montée, vous devrez vous pencher en avant.
- Si vous roulez en descente, vous devez vous pencher en arrière.
- Et si vous roulez de côté, vous devez vous pencher du côté qui fait face à la colline.
- N’essayez jamais de monter ou de descendre une colline dont la pente est plus raide que celle dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Il est rare que vous ayez un avertissement avant que la moto ne se renverse, et lorsqu’elle se renverse, elle va vite.
3. Portez toujours un casque
Les blessures à la tête sont de loin la principale cause de décès ou de traumatisme invalidant dans les accidents de VTT.
Mais le port d’un casque est tellement ennuyeux, j’entends certains dire, surtout lorsqu’ils font des travaux utilitaires et roulent à basse vitesse. Ils sont en sueur et vous bloquent la vue, et vous n’en avez besoin que lorsque vous roulez à grande vitesse, n’est-ce pas ? C’est faux !
La vérité est qu’une grande partie des blessures graves à la tête liées aux VTT se produisent à basse vitesse. On ne sait jamais si ou quand on peut perdre le contrôle de son vélo.
Laissez-moi vous parler d’un accident de VTT qui a failli coûter la vie à mon père.
La tâche à accomplir consistait à transporter des matériaux de clôture vers des endroits difficiles d’accès sur nos aires d’alimentation du bétail. Mon père n’avait pas beaucoup d’expérience en VTT à l’époque, mais il avait conduit des tracteurs hors route toute sa vie.
D’ailleurs, il est du genre à ne pas porter la plupart des équipements de sécurité, donc il ne portait pas de casque.
Il a attaché un lourd paquet de 50 piquets de clôture au porte-bagages arrière de son Honda Foreman et a tenté de monter cette colline raide et cahoteuse.
À mi-chemin de la colline, il a perdu l’adhérence. Lorsque les roues qui patinaient ont retrouvé leur traction, le VTT lourd à l’arrière s’est retourné et a atterri sur lui.
Par pure chance, il n’a eu que quatre côtes cassées. Le médecin lui a dit que si sa tête avait été à la place de sa poitrine, il n’aurait probablement pas survécu.
Il a commis trois erreurs cruciales :
- Il a tenté un défi qui ne correspondait pas à son niveau d’expérience (monter une colline trop raide).
- Il n’a pas porté de casque.
- Il n’a pas équilibré son chargement correctement.
Le port d’un casque réduit le risque de blessure à la tête d’environ 85 %. Les casques de VTT/MX et les casques de moto sont tous deux efficaces pour assurer votre sécurité.
D’autres équipements de protection qui vous protégeront encore mieux contre les accidents de VTT sont :
- Une protection oculaire pour empêcher les pierres et les insectes d’entrer dans vos yeux. Avec un casque de VTT/MX, portez des lunettes de protection adaptées. Si vous choisissez d’utiliser un casque de moto, il sera doté d’une visière intégrale pour protéger votre vue.
- Bottes en cuir. Si vous finissez par renverser votre VTT ou sortir du sentier, une paire de bottes en cuir relativement rigides protégera mieux vos pieds et vos chevilles. Si vous participez à des courses de VTT, utilisez toujours des bottes de moto tout terrain.
- Des gants avec une poignée en caoutchouc et une protection adéquate des articulations.
- Un pantalon long et une chemise à manches longues.
4. Répartissez correctement le poids de votre chargement
A présent, nous avons couvert deux des trois erreurs que mon père a commises le jour où il a fait un tonneau et que son VTT a atterri sur lui.
La dernière erreur a été de ne pas répartir correctement son chargement entre les porte-bagages avant et arrière.
Il a mis toute sa cargaison sur le porte-bagages arrière et aucune sur le porte-bagages avant. De plus, le poids de la cargaison dépassait la capacité nominale du porte-bagages. Lisez cet article sur le poids que les VTT peuvent transporter en toute sécurité.
Il aurait dû diviser la charge et en mettre environ un tiers sur le porte-bagages avant.
Si la capacité de charge du porte-bagages avant l’avait permis, il aurait même pu mettre près de la moitié des poteaux à l’avant puisqu’il ne faisait que monter. Un poids plus important à l’avant réduit le risque de basculement en arrière dans les montées.
S’il avait descendu une pente, il aurait mieux fait de placer la majorité du poids de la cargaison sur le porte-bagages arrière.
Il est essentiel de comprendre ce principe de base pour transporter des marchandises en toute sécurité sur un VTT.
Si vous êtes un débutant, respectez la répartition relative du poids recommandée par le fabricant. En général, environ un tiers du poids est placé sur le porte-bagages avant, et les deux tiers restants sur le porte-bagages arrière.
5. Restez en dehors des routes pavées
Près d’un tiers ( !) de tous les décès en VTT se produisent sur des routes pavées ou des parkings.
Il faut savoir que les VTT ne sont pas vraiment conçus pour rouler sur des routes pavées.
L’empattement court et l’écartement étroit des roues les rendent enclins à basculer lorsqu’ils roulent sur des surfaces à forte traction comme l’asphalte et le béton. Si vous n’êtes pas prudent, vous risquez de vous retourner et de perdre le contrôle du vélo.
Bien que les VTT soient autorisés à rouler sur la route dans certains États et certains comtés, je vous recommande généralement de rester le plus possible en dehors des routes. Dans certains États, la conduite sur route est illégale.
6. Les enfants de moins de 16 ans ne devraient jamais conduire de VTT de grande taille.
Je sais que certains adultes ne seront pas d’accord avec moi sur ce point. Ils prétendent que les enfants se débrouilleront très bien avec le vélo, qu’ils apprennent si vite et que cela fera d’eux de meilleurs conducteurs à l’avenir, n’est-ce pas ?
Eh bien, oui, sauf que les choses ne se passent pas toujours bien. Une grande partie de tous les accidents de VTT sont des enfants qui se blessent ou se tuent en conduisant des machines qui sont trop grandes et trop puissantes pour eux.
Un VTT équipé d’une direction assistée et d’une transmission automatique CVT est relativement facile à conduire dans des conditions normales. Mais lorsque les choses tournent mal, un enfant peut ne pas avoir le poids ou la force suffisante pour garder le contrôle de la machine.
La panique s’installe, et les choses peuvent mal tourner, très vite. Le cerveau des enfants n’est pas assez développé pour comprendre correctement les risques et les conséquences liés à la conduite d’un VTT grandeur nature.
Après tout, c’est pour cela qu’on fabrique des VTT pour les jeunes. Voici ma recommandation sur le meilleur VTT pour les enfants de 10 ans.
En tant qu’adulte, il vous incombe de comprendre ce risque et de l’expliquer à votre enfant. Achetez un VTT pour jeunes de taille appropriée lorsque votre enfant est prêt, mais ne laissez jamais un enfant conduire un VTT de taille adulte.
Vous ne donneriez pas vos clés de voiture à votre enfant, vous non plus ?
7. Les conducteurs inexpérimentés devraient utiliser la clé d’apprentissage
Certains fabricants de VTT commencent à proposer des vélos dotés d’un mode d’apprentissage dédié, destiné aux conducteurs inexpérimentés et aux débutants.
Vous recevez en fait deux clés différentes avec votre achat. L’une est une clé standard qui vous donne toute la puissance de la machine, tandis que l’autre est équipée d’un limiteur numérique de vitesse et/ou de puissance.
Cela permet d’éviter les accidents typiques des débutants où un conducteur qui n’est pas encore habitué à la puissance du VTT panique et donne les pleins gaz. J’espère que d’autres fabricants suivront l’exemple et proposeront cette excellente fonction sur leurs vélos.
8. Suivez un cours de sécurité en VTT pour débutants, ou demandez à un conducteur expérimenté de vous enseigner.
Je ne propose pas de cours de sécurité en VTT, donc ce n’est pas un vendeur qui parle. Mais je recommande vraiment à tous les débutants de s’inscrire à un cours de pilotage de VTT local s’il est disponible. C’est incroyable tout ce qu’on apprend en une seule journée avec un instructeur expérimenté.
Si aucun cours n’est disponible près de chez vous, la meilleure chose à faire est de demander à un conducteur expérimenté de vous enseigner certaines des compétences de base et des conseils de sécurité.
La sécurité d’un VTT dépend en grande partie de la connaissance des limites de la machine et de la capacité à utiliser son corps pour manœuvrer le vélo correctement. Une grande partie de ces connaissances peuvent être acquises auprès d’un conducteur qui est déjà passé par cette courbe d’apprentissage.
9. Assurez-vous que votre VTT est en bon état de fonctionnement
Un bon entretien est important pour prévenir les accidents de VTT:
- Les plaquettes ou les disques de frein usés doivent être remplacés pour assurer une puissance de freinage adéquate.
- Les pneus doivent avoir une bande de roulement restante d’au moins 1/2 pouce et doivent être remplacés lorsqu’ils commencent à se fissurer à cause de la pourriture sèche.
- Assurez-vous qu’il n’y a pas de fuite de liquide de frein.
- Assurez-vous que vos phares sont en bon état de marche.
- Si votre véhicule dispose de cette option, réglez votre suspension en fonction de la conduite que vous prévoyez de faire.
10. Ne montez pas ou ne soyez pas le passager d’un modèle non-touring
Une autre cause fréquente d’accidents de VTT est le fait de monter à deux sur une machine pour une personne. Certains pensent qu’il n’y a pas de mal à emmener un passager sur leur VTT. Il y a suffisamment de place pour que les deux personnes soient confortablement assises, n’est-ce pas ?
Bien que les VTT aient de grands sièges, ce n’est pas pour que vous y ameniez un passager.
Si vous emmenez un passager sur un vélo non-touristique, le conducteur ne peut pas se déplacer correctement pour manœuvrer la machine en toute sécurité. De plus, il n’y a souvent pas de dossier pour empêcher le passager de tomber dans les virages ou à l’accélération.
Il ne suffit pas de s’accrocher au pilote. Tous les passagers n’ont pas la force de bras nécessaire et ne se concentrent pas sur le fait de se tenir, surtout les enfants.